Sur la route de
Duékoué à Fengolo

 

L'association Cri de Coeur

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L'exode des réfugiés, de la zone occupée par les rebelles vers Duékoué
La sale guerre qui a endeuillé la Côte d'Ivoire a plongé les populations dans la détresse et la tristesse. Plus que toute autre région, l'Ouest ivoirien a subit les massacres et l'épuration ethnique à partir de décembre 2002. Protégée par l'armée francaise, la ville de Duékoué a joué le rôle de porte d'entrée vers la zone " loyaliste " pour les dizaines de milliers de réfugiés qui fuyaient les exactions des trois mouvements rebelles et de l'armée libérienne.

Les populations de Bangolo, Kouibly, Facobly, Toulepleu, Bloléquin et Taï ont accouru pour y trouver refuge ou y ont fait étape avant de repartir vers le sud. Ainsi, de décembre 2002 à ce jour, les ressortissants du département de Duékoué ont du gérer de façon permanente l'ensemble des blessés et déplacés répartis :

          • soit dans des familles en ville,
          • soit dans les locaux de la Mairie,
          • soit dans les écoles et locaux administratifs,
          • soit dans l'enceinte de l'hôpital général,
          • soit dans des villages non assiégés.

Certains ressortissants du département ont trouvé refuse à Abidjan chez des parents et ceux qui n'ont personne de proche croupissent encore dans la misère à Duékoué et dans les villages sur les axes Daloa-Guiglo non occupés.

La situation alarmante des personnes déplacées après un an et demi de guerre
Les populations surprises par la guerre n'ont pas pu emporter de bagages. Beaucoup ont fuit avec le vêtement de travail qu'ils portaient sur eux au moment de l'attaque. D'autres, croyant que l'exil serait de courte durée, ont juste pris une tenue de rechange. Un an et demi après l'exode, les réfugiés sont vêtus de guenilles et dorment toujours dans des conditions inhumaines. Il est donc urgent de prévoir une action ; surtout quand on sait que toutes les maisons qu'ils ont laissé au village sont détruites et les récoltes pillées.

Sur le plan alimentaire durant les périodes de grande détresse, les populations ont bénéficié de l'apport de la cellule de solidarité, du PAM, et surtout des cadres et filles de la région. Le pire est que, malgré ces apports, la nourriture se fait de plus en plus rare compte tenu du nombre très important de personnes à gérer et cela est alarmant.

A l'heure actuelle, la sécurité des paysans n'est pas assurée hors des agglomérations car la brousse est parcourue par des combattants rebelles de sorte que, même les habitants des villages non assiégés ont peur de travailler dans leurs plantations. C'est d'ailleurs à l'occasion de la recherche de nourriture en brousse que l'on déplore aujourd'hui des cas de tuerie dans les champs. Sur ce point précis, je pense qu'un SOS doit être lancé car même retournés dans les villages, les paysans n'auront rien à manger immédiatement puisque la période des cultures est passée et la famine sera terrible si aucune mesure n'est prise.

Avant la guerre, le département était l'un des moins équipés en infrastructures sanitaires. Sur les 7 centres de Santé ouverts, 5 ont été pillés et vandalisés par les rebelles. Les 2 qui fonctionnent encore ne suffisent pas ; vu le nombre de blessés au quotidien. L'hôpital Général de Duékoué est non seulement trop exiguë, compte tenu de la situation, mais également très peu fourni en médicaments, même de première nécessité. Le personnel est en nombre insuffisant. Ici aussi un SOS doit être lancé pour sauver les populations qui ont fui la mort certaine par balle ou par égorgement. Sans médicaments et avec une pénurie du personnel médical, l'hôpital est dans l'incapacité de venir en aide aux réfugiés dont beaucoup sont dans un état sanitaire catastrophique.

Les actions déjà réalisées par l'association Cri de Cœur
Face au désarroi causé par cette sale guerre, les ressortissantes du département de Duékoué en France se sont regroupées pour créer une association caritative nommée " Cri de Cœur " afin de venir en aide à leurs parents sinistrés. Pendant les rudes moments de la guerre, en août 2003, Martine Kei Vao a été envoyée en mission à Duékoué pour distribuer des vivres et des médicaments aux populations. A son retour à Paris, elle a fait le compte rendu de sa mission à tous les fils et filles dudit département vivant en France et au vu des images qu'elle a rapportées, ils ont décidé ensemble d'organiser une quête ; c'est au cours de cette soirée destinée à recueillir des fonds pour les victimes de guerre que l'association Orthopédie Sans Frontière avec le concours de Ange Félicité de Wolf a fait don d'un lot considérable de matériel médical pour l'hôpital général de Duékoué. Avec les 3.000 euros recueillis lors de la soirée, l'association Cri de Coeur a pu payer le fret pour un container de 40 pieds rempli de lits médicaux, matelas, vêtements, médicaments, fauteuils roulants pour handicapés, brancards, une table d'opération, 2 tables d'accouchement et autres produits de première nécessité auprès des populations. Les démarches administratives, les frais de transport Abidjan-Duékoué, ont été assurées par le Ministre de Réforme Administrative, Monsieur Eric Kahé. L'Association Acadres a participé à la logistique. Tout ce matériel a été remis en mains propres à l'hôpital de Duékoué le 5 mars 2004 par Martine KEI VAO et Madame DOUE GNOHOU Jeanne, respectivement Secrétaire Générale et Présidente de l'association





Les projets de l'association Cri de Cœur
A ce jour, compte tenu d'un nombre très important de morts dans l'Ouest ivoirien, les rivières et puits sont jonchés de corps. Les populations sont confrontées à toutes sortes de difficultés, : besoins alimentaires, maladies de toute sorte, besoins vestimentaires et le plus crucial, c'est le manque d'eau. Les gens sont obligés de remplir des bidons en ville pour ravitailler les villages. C'est pourquoi Cri de Coeur fait appelle à votre générosité pour subvenir aux besoins de ces populations car nous envisageons de faire des puits hydrauliques dans les villages pour offrir de l'eau, source de vie à ces populations livrées à elles-mêmes.

La Secrétaire Générale, Martine Kei Vao

Pour nous contacter : Cri de Coeur - Martine Kei Vao - 24, Rue Jules Guesde - 75014 Paris

Conception et réalisation du site : Serge LAURENT, Martine KEI VAO