Sur la route de
Duékoué à Fengolo

 

Epuration ethnique : Destruction des habitations


Sur la route de Duékoué à Fengolo

  Chassés par l'épuration ethnique qui sévissait à Kouibly, Fakobly et Bangolo, les autochtones Wê et les autres ethnies " ciblées " (Bétés, Baoulés…) devaient emprunter le tronçon de la route Duékoué-Fengolo pour rejoindre la zone sécurisée par l'armée française, à 3 km de là. Selon les députés de la région de Duékoué, plusieurs centaines de personnes ont étés tuées à cet endroit par les rebelles du MPCI, MPIGO et MJP de décembre 2002 à juillet 2003.
     
Comme le montre les images ci-contre et ci-dessous, beaucoup de corps ont été jetés dans la rivière à la sortie de Fengolo. La presse et l'armée française n'ont jamais évoqué ce charnier pourtant facile d'accès. Seul le journal ivoirien Soir Info l'a fait :  
  "A Fengolo, village situé à 6 km de Duékoué, sur l'axe Duékoué-Man, à 300m du village, dans la rivière gbôhôgbô, et au bord de cette celle-ci, nous avons découvert certains corps en putréfaction avancée quand pour d'autres il ne reste que le squelette. Dans la rivière, des ossements 'humain flottent sur l'eau. Le nombre des corps et squelettes est d'environ soixante. En ces lieux, il n'est pas facile de rester une minute du fait de l'odeur suffocante qui s'y dégage." Soir Info du 13/06/2003
     
Tout prêt de là, un tas de détritus anonyme serait, selon le député de Duékoué M. Diezon Dibé Bernard, un charnier rassemblé par la force Licorne (armée française) avec des " tracteurs ". Il pourrait contenir une vingtaine de corps.  
     
  Il affirme aussi que l'armée française a dissimulé les cadavres pour "nettoyer le terrain" avant la visite en ces lieux, de Seydou Diarra, le Premier Ministre ivoirien du gouvernement de "Réconciliation Nationale". Cette visite très médiatisée en Côte d'ivoire, a eu lieu le 26 mai 2003, environ 70 jours avant le tournage de notre vidéo. Du fait de l'ampleur de ces horreurs, le Premier Ministre, lors de son interview à la télévision ivoirienne, il a dit qu'il n'était pour personne, mais qu'il demandait pardon au peuple Wê.
     
Pourtant ces faits n'ont jamais été rapportés par la presse internationale qui était représentée en Côte d'Ivoire.  

Destruction systématique des habitations