Sur la route de
Duékoué à Fengolo

 

Epuration ethnique : Destruction des habitations

Epuration ethnique : La destruction systématique des maisons

  Dans les villages que nous avons visités, la plupart des habitations des Wê ont été pillées et, souvent, systématiquement détruites. Les déplacés par dizaines de milliers ont donc perdu tous leurs biens y compris les instruments agricoles.
     
A ce jour, aucune organisation internationale ne les a reconnu en tant que réfugiés dans leur propre pays. Ils sont livrés à eux-mêmes et croupissent dans la misère un peu partout en Côte d'Ivoire.  
     
 

Le retour des réfugiés dans les zones soi-disant sécurisées ne s'accompagne d'aucune mesure de la part de l'état ivoirien ou de la communauté internationale.

Bien que la zone de Bangolo soit sous le contrôle de l'armée française, les rebelles continuent spordiquement le massacre des autochtones dans cette région. Le journal pro-rebelle "Le Front" du 08 mai 2004 rapporte, par exemple, qu'un village a été attaqué en plein marché.

     

"Mardi 20 avril dernier, le marché de Diouzon grouille de monde. Lorsque quatre individus, des allogènes, font leur entrée à l’intérieur d’une boutique pour faire des achats. Selon des sources dignes de foi, ceux-ci auraient été interpellés par des jeunes de la surveillance d’auto-défense, sous prétexte qu’ils cachaient sous leurs boubous, des kalachnikov. Ces derniers ne se font pas prier pour résister à ce qu’ils appellent « une provocation » de la part des jeunes originaires de ladite ville. Une bagarre s’en suit, et les ‘’surveillants’’ réussissent à désarmer les visiteurs ‘’indésirables’’. L’un d’entre eux réussit néanmoins à s’échapper pour aller chercher du renfort dans la sous-préfecture voisine de Kouibly. La suite, on la connaît. 14 morts"

 
     
  Dans ces conditions, il existe une tension extrême entre les réfugiés autochtones de retour dans leurs villages dévastés et les populations étrangères qui n'ont pas subit l'épuration ethnique.
     
Des massacres de civils burkinabés ou au contraire, de Guérés (=Wê) ont lieu régulièrement et font encore, en 2004, des dizaines de morts tout les mois. La réconciliation est donc mal partie.  

Destruction systématique des habitations